Energie solaire en Algérie: Est-il possible de changer de système production énergétique sans changer de système de gouvernance économique?
L'Algérie va apparemment abandonner ses vélléités de gaz pour développer l'idée d'une production intensive d'énergie photovoltaïque. Une bonne nouvelle, certes, en substance, mais qui doit cependant rester assujettie à de prudentes réserves.
Esperons ainsi que de l'inertie économique provoquée par la rente pétrolière, nous n'allons pas passer, comme de Charybde à Scylla à celle d'une énergie solaire otage du développement durable Européen.Cette ressource naturelle ne devrait pas, cette fois-ci, servir à renouveler un cercle vicieux qui aura fait assez de dégats sur la nature de notre économie nationale; qui a servi au fond et avant tout le développement de nos si "chers" voisins et partenaires d'outre-mer aux manières parasitaires .
Il est clair qu'une Algérie qui se contenterait seulement et toujours du statut unique de méga-fournisseur d'énergie, aussi supposement propre qu'elle pourrait paraitre, restera un pays dont le reste du monde n'attendra aucun développement de sa véritable ressource naturelle. Qui est ou doit être , à l'instar de n'importe quel autre pays libre et soucieux de sa bonne destinée , celui de son potentiel humain ainsi que d'une énergie avant tout sociale.
Pour ma part, je pense que le projet de méga-structure photovoltaïque dans le Sahara aura également son lot d'impacts négatifs sur l'environnement algérien. Il risque également d'attiser les appétits carnassiers des grands capitalistes de cette planète qui voudront garder notre nation dans son état chrysalide de producteur d'énergie au destin figé de consommateur de savoir-produire exotiques.
Le gigantisme sous la coupe de la gouvernance des grands "petits trafics " n'a jamais fait la fortune du peuple algérien. Comment changer de système énergétique sans changer de système de gouvernance? Voilà une question qu'il serait bien imprudent ou naïf d'occulter dans un tel dossier...