Cette campagne de recherche, vise à étudier la pollution par le microplastique, flottant et
sédimenté en Méditerranée, à évaluer son impact et son évolution. Elle contribue également à des études associées sur la biodiversité marine.
La campagne de recherche et de sensibilisation, se déroulera en voilier ou en bateau à moteur
(programme envisagé sur 10 jourss au départ d’ORAN jusqu’à ANNABA en passant par
Mostaganem, Tenes, Cherchel, Tipaza, ALGER, Boumerdes, Tigzirt, Bejaia, JIJEL Skikda,
BEJAIA.)
Les informations collectées en mer par l’Expédition MED tout au long des premières campagnes
ont déjà servi dans plusieurs études et publications scientifiques et ont ainsi permis de mettre en évidence l’impact de cette pollution.
Durant cette expédition, nous participerons aux différentes phases des protocoles de recherche, depuis les prélèvements d’échantillons jusqu’à l'acquisition des données (observations, comptages,…)."
Annexe
Cette opération entre dans le cadre d’une campagne de 2 mois qui débutera le samedi 5 juillet du port français de la Darse, à Villefranche sur Mer, et qui touchera la France, l’Espagne, Gibraltar, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, Malte et l’Italie.
La traque se fera à bord du voilier Tara qui accostera dans des ports algériens, notamment Oran, Alger, Béjaïa, Skikda et Annaba.
Les scientifiques vont s’intéresser aux microplastiques produits par les déchets en matière plastique qui flottent à la surface de la mer et qui, non seulement dénaturent le paysage en portant atteinte à son esthétique, mais plus grave, empoisonnent la vie aquatique.
Il est bon de rappeler que près de 6,5 milliards de kilos de déchets plastiques sont déversés dans les océans chaque année, composés en grande partie de bouteilles et de sachets. On en a la preuve chez nous en observant directement l’état de la côte et la quantité de bouteilles en plastique jetées sur les falaises ou qui forment un véritable tapis sur les plages, avant de rejoindre la Grande bleue.
Des associations écologiques ont commencé à s’occuper du nettoyage des fonds marins jusqu’à une profondeur de quarante mètres, pour enlever les détritus qui se trouvent en mer. Ces associations ont pris conscience de la trop grande ampleur prise par ce phénomène sur nos côtes. Le témoignage des marins pêcheurs est édifiant : quand on leur demande de parler de la pollution qu’ils observent en mer au cours de leurs sorties, ils citent systématiquement le sachet en plastique. Les équipes de plongeurs qui ont prospecté les fonds marins à l’occasion d’actions de volontariat pour nettoyer la côte ont trouvé tout un assortiment de déchets où le plastique domine. Il y a matière pour un grand travail d’éducation environnementale sur le littoral. La situation des océans constitue un motif de préoccupation des instances internationales concernées.
Ainsi, la Commission européenne s’est donnée pour tâche d’arriver au bon état écologique des eaux marines d’ici à 2020. Les microplastiques sont le repère qu’elle a choisi pour évaluer l’état écologique de la mer Méditerranée dans le cadre de sa directive « Stratégie pour le milieu marin », adoptée en 2008. L’UE veut associer les pays de la rive Sud à ce projet en suscitant la participation des populations riveraines, des scientifiques et du mouvement associatif.
L’Expédition MED s’inscrit parfaitement dans cette perspective. En outre, elle est bien placée pour le faire, dans la mesure où elle a initié, depuis 2009, un programme de recherche scientifique et citoyen sur la pollution par les déchets plastiques en Méditerranée. Ses expéditions ont permis une première estimation de 250 milliards de microplastiques flottant sur l’ensemble de la Méditerranée. En Algérie, le Laboratoire EcoSTAQ (Ecologie des systèmes terrestres et aquatiques) de l’Université Badji-Mokhtar, à Annaba, participe activement à la campagne de l’été 2014 dont l’objectif est de tirer la sonnette d’alarme sur la pollution provoquée par ces déchets (dont 80% sont d’origine continentale) jetés directement ou indirectement en mer et qui constituent un danger plutôt négligé par les riverains, qu’ils soient citoyens ou autorités.
Nouara est associé au projet. Donc vous en saurez encore plus très prochainement...