" L’algérie au Forum social mondial de tunis : Consacrer un effort de développement durable" Par El Moujahid
PUBLIE LE : 01-04-2013
La participation algérienne au Forum social mondial «FSM-2013» organisé à Tunis, a été caractérisée par la proposition de la «Charte de la paix» qui vise la «création d'un climat» sans guerres afin de permettre aux peuples du monde de consacrer leurs efforts au développement socio-économique.
La participation algérienne au Forum social mondial «FSM-2013» organisé à Tunis, a été caractérisée par la proposition de la «Charte de la paix» qui vise la «création d'un climat» sans guerres afin de permettre aux peuples du monde de consacrer leurs efforts au développement socio-économique.
Les délégations participantes ont adopté le document présenté par l'Algérie qui propose le rejet des conflits armés qui ne cessent d'entraver les stratégies de développement des pays en voie de développement. Le mouvement associatif algérien a contribué au succès des travaux des ateliers qui ont été sanctionnés par des recommandations sur le soutien des mouvements de libération, en premier lieu chef les droits légitimes du peuple palestinien, notamment son droit à l'établissement de son Etat indépendant et la concrétisation du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Mehrez Lamari, s'est félicité des positions «solidaires» des participants avec la lutte du peuple sahraoui pour l'application des décisions de la légalité internationale. La Tunisie qui a accueilli, par le passé, l'Armée de libération nationale et les réfugiés algériens, a-t-il dit, «accueille aujourd'hui la délégation sahraouie venue plaider sa cause, informer l'opinion mondiale de la réalité des droits de l'Homme au Sahara cccidental et faire part des violations graves commises par les autorités d'occupation marocaine sur des militants sahraouis sans défense.
Le mouvement associatif algérien a participé aux différents ateliers organisés à cette occasion, notamment ceux en charge des «processus révolutionnaires au Moyen Orient et en Afrique du Nord» et de l'examen de la coopération dans l'espace euro-méditérranéen.
La délégation algérienne a également pris part aux ateliers sur les jeunes qui ont été sanctionnés par des recommandations sur l'emploi, la formation et l'insertion sociale des jeunes, ainsi qu'aux ateliers sur la santé, l'éducation, la famille ainsi que la place, le rôle et la promotion de la femme.
La délégation algérienne a, en outre, participé aux ateliers chargés d'examiner la problématique de l'économie de marché et de la protection des droits socio-économiques des peuples vulnérables pour une meilleure justice sociale. Le président du Conseil économique et social M. Mohamed Seghir Babes a, à ce propos, affirmé que l'Algérie avait dès les années 70 adopté des stratégies visant la «sécurisation» des droits économiques et sociaux des peuples en développement, dont l'édification d'un nouveau système économique mondial. Selon lui, ce forum vient «confirmer les positions de principe» de l'Algérie en matière de décisions souveraines des peuples, rappelant la nationalisation par l'Algérie des banques, des mines et des hydrocarbures.
M. Babes a relevé l'importance des stratégies adoptées par l'Algérie, en l'occurrence le soutien et la promotion des dialogues Nord-Sud et Sud-Sud à la lumière, notamment, de la conjoncture mondiale caractérisée par les crises économique, financière, énergétique, alimentaire et environnementale.
Adoption d’une série de recommandations
Le 12e Forum social mondial organisé à Tunis a achevé ses travaux samedi soir par l'adoption d'une série de recommandations consacrant les principes d'égalité et la nécessité d'édifier un monde sans hégémonie. Les participants aux différents ateliers ont notamment examiné les «défis de la démocratie», «les alternatives au capitalisme» et la situation qui prévaut en Libye et en Syrie. Les questions relatives aux principes d'égalité entre les êtres et à l'établissement d'un monde sans hégémonie ont été les autres points sur lesquels se sont penchés les participants. Les différents mouvements associatifs présents ont convenu d'une vision du monde basée sur l'ouverture, la solidarité, la diversité, la non violence et le rejet de la discrimination et de l'hégémonie. Les participants ont exprimé leur soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Pour la première fois, un comité tunisien de solidarité avec le peuple sahraoui a vu le jour samedi à Tunis. Les composantes de la société civile tunisienne ont été unanimes à déclarer que la cause du peuple sahraoui était victime d'une «terrible désinformation» qui s'inscrit dans le cadre d'un «néocolonialisme mené par l'Etat marocain». Ils ont affirmé qu'il était désormais possible de prendre des positions en faveur de cette cause grâce à la révolution du Jasmin, chose qui n'était pas tolérée sous l'ancien régime.
Les déclarations de soutien ont également émané du front populaire tunisien (opposition) et de la jeunesse du parti socialiste révolutionnaire tunisien.
Le président de la délégation sahraouie M. Mohamed Cheikh El Habib, a exprimé sa profonde satisfaction devant cet élan de soutien et de sympathie avec la cause sahraouie. Le président de la coordination européenne de soutien au peuple sahraoui a, pour sa part, souligné «la position honorable» du forum, dénonçant le pillage des ressources sahraouies par l'occupation marocaine ainsi que la violation des droits légitimes du peuple sahraoui.
Le Forum social mondial, institué à Porto Allegre (Brésil) en 2001 se propose de consacrer un espace de dialogue démocratique entre les différentes organisations non gouvernementales de la communauté internationale et les mouvements opposés au néolibéralisme dans le but de concrétiser les principes de justice sociale.