"L’Oued en Algérie un très bon vecteur de pollution mortelle !" par Yacine Hemdane /Nouara-algerie-com:

Exemple illustrant un laisser aller flagrant d'une pollution des Oueds au niveau de Oued essoumam (Bejaia).
Oued el Hamiz, Oued Elharrach, Oued essoumam.etc, ce sont des lieux favorables pour certains industriels qui rejettent leurs déchets toxiques sans se soucier des conséquences.
Les enfants se baignent à Oued el Hamiz, c'est un constat alarmant. En 1999, les habitants de cette région ont remarqué qu'un type de poisson, le bar,mourait d'une manière singulière et flottait sur( le rivage pas loin de l'Oued el Hamiz. Les habitants de la région ont également remarqué des oursins sans piquants. Les plus grave c'est de voir que les habitants de la région souffrir de nombreuses affection cutanées. Certains témoins ont dénoncé des gens nocturnes qui déversaient des déchets dans cet Oued. Les résultats au laboratoire ont mis en évidence une pollution en polychloro-bivyniles (PCB). Les PCB sont des molécules extrêmement dangereuses. Une fois brulée (à une température avoisinant les 600°C) elle donne naissance à la « dioxine » qui est un produit très toxique. Il faut souligner que ces produits sont cancérigènes, bioaccumulables et tératogènes).
Bioaccumulables : ils s'accumulent dans les organes et tissus vivants et ne sortent pas par les urines et les excréments que par de très très faibles quantités. Donc, ils ont un temps de séjour top long dans le corps huamain.
Tératogènes : c'est la malformation de l'homme.
Vu le degré de toxicité des organochlorés, les pays membres de la communauté européenne ont décidé la création des incinérateurs comme ceux implantés en France et aux Pays bas, et ont invité tous les pays à y incinérer leurs PCB afin de contrôler cette pollution très nocive pour la santé humaine.
Il faut signaler que ces produit toxiques (PCB) ont une durée de demie-vie de dix ans ; c'est-à-dire chaque décennie, la quantité existante de ces produits se réduit de moitié à condition que leur déversement dans la mer cessent. Cependant, ce n'est pas le cas parce qu'il n y a pas de contrôle au niveau de nos Oueds et des rejets qui se font dans la nature.
Il faut signaler que ce ne sont pas les lois qui manquent en Algérie et récemment plusieurs lois sont signées par le président de la république. Seulement, elles ne sont pas respectées et on assiste à un laisser aller de la part de toutes les catégories des algériens ou presque.
Yacine Hemdane
Chercheur
Dunkerque.